Dire que j’aimais bien cette chanson quand j’étais petite… maintenant j’ai honte.
Sandrinou, Youtube.
« Je suis une vraie fan de musique : de Gainsbourg et Vanessa Paradis, mais aussi d’Higelin, de Mozart, des Rolling Stones et de Dutronc »
Julie Caignault se fait vite remarquer dans son rôle de peste de Premiers Baisers. Très charismatique, la belle Julie compte bien profiter de sa petite notoriété pour se lancer à son tour dans la musique.
C’est bien sûr le terrible binôme Jean-Luc Azoulay/Gérard Salesses qui prend en charge la destinée de la nouvelle carrière musicale de Julie. Elle déclarait à cette occasion son intérêt pour cet art: « J’aime écrire. Avec mon petit ami j’ai écrit des textes de chansons. Je compose aussi et je fais transcrire les mélodies par un ami musicien. Et puis je prends des cours de chant. »
Julie clame ainsi haut et fort sa passion, comme pour bien rappeler à JLA son envie de sortir un disque sous l’égide d’AB Productions : « Depuis que je suis petite, je suis passionnée par les arts. J’ai tout pratiqué. J’ai fait de la danse moderne jazz et des claquettes. J’ai toujours dessiné et j’adore la peinture, la sculpture, j’ai appris à jouer du piano et je travaille ma voix, mezzo-soprano, pour pouvoir, un jour, faire un disque. Je suis une vraie fan de musique : de Gainsbourg et Vanessa Paradis, mais aussi d’Higelin, de Mozart, des Rolling Stones et de Dutronc. » [1]
« Depuis que j’ai quatorze, quinze ans, j’y écris tout ce qui me passe par la tête. Trois lignes ou trois pages selon mon inspiration. C’est sur ce carnet qu’est née Lola aime le chocolat. Très exactement le soir du 15 Juillet »
L’occasion est trop belle pour ne pas sortir un single. Ce sera l’inoubliable tube « Lola au Chocolat ». Cette chanson désormais culte des 90’s, est avant tout sa propre création : « Mon carnet ne me quitte jamais. Depuis que j’ai quatorze, quinze ans, j’y écris tout ce qui me passe par la tête. Trois lignes ou trois pages selon mon inspiration. C’est sur ce carnet qu’est née Lola aime le chocolat. Très exactement le soir du 15 Juillet. »
Si le 11 Juillet restera à jamais associé à la chanson éponyme d’Anthony Dupray, le 15 est la date clé de l’éphémère carrière musicale de Julie.
Un tube made in AB, qui a largement sa place dans toutes les soirées vintage de bon mauvais goût. Certainement le titre le plus kitsch et le plus trash du répertoire d’AB Productions (!)
« J’ai écrit le texte et la musique de Lola aime le Chocolat, pas les arrangements, hélas ! »
Contactée au sujet de sa carrière musicale, Julie Caignault, a tenu à mettre certaines choses au point : « Même si je ne souhaite pas spécialement communiquer sur ma carrière, je vais quand même vous aider à rectifier le texte me concernant, en espérant que vous en tiendrez compte. Il n’est ni agréable pour un artiste, ni pour ses admirateurs, de lire de fausses informations, vous en conviendrez, je pense. Ce qu’on raconte sur moi, sur le net est très loin de la réalité, croyez-moi. Concernant ma brève carrière musicale : je n’ai jamais fait d’album. Le premier single est ‘Lola au chocolat’, dont j’ai signé le texte et la mélodie (pas les arrangements, hélas!) date de 1992. »
Si Julie est bien à l’origine du titre « Lola au Chocolat », elle semble avoir été dépassée par ses producteurs, qui en ont fait un tube plutôt dansant et délicieusement savoureux (chocolaté ?).
La performance live de Julie Caignault entre dans la légende des play-back de l’émission. Visiblement stressée, elle y assure néanmoins un play-back dantesque, rythmé par un subtil déhanché. Son look est remarquable : elle est vêtue d’un simple tee shirt XL, rentré dans un petit pantalon de cuir, moulant évidement.
Sur les commentaires de la vidéo, on peut toujours y lire certains témoignages édifiants. C’est le cas tout d’abord de Juvenal28, représentant d’un public toujours aussi méprisant envers AB Prod : « France Gall chantait « Annie aime les sucettes », célèbre métaphore sur la fellation. Julie Caignault chantait « Lola aime le chocolat » célèbre métaphore sur la scatologie (plaisir sexuel en mangeant (sic) du caca…). Après la tarte aux poils de Mallaury, voici la crème au chocolat de Julie, il ne manque plus que le « Premiers Baisés » de Justine et on comprendra l’aspect éducatif qu’avait le club Dorothée. »
« J’avais plutôt le trac. Je ne n’arrêtais pas de me dire si le public n’aime pas, ça va être horrible. Or j’aime bien quand les gens m’aiment ! »
Une ex-fan du Club Dorothée, Sandrinou, exprime bien quant à elle le sentiment douloureux qu’on peut ressentir à l’écoute de Lola : « Dire que j’aimais bien cette chanson quand j’étais petite… maintenant j’ai honte. »
Mais c’est un certain Inflatableidol, un « kikoolol » qui selon nous résume le mieux cette performance visuelle : « Moi ceux ki me font le plus de peine ds cette histoire c’est les ado ki « dansent » derrière kom des mongols (sic)… avec des tee shirts multicolores… » Les Windows en effet. Ne les oublions pas. Jamais.
Pourtant, Julie a mis toute son âme dans sa petite carrière de chanteuse, comme elle le confiait à la presse de l’époque : « J’avais plutôt le trac. Je ne n’arrêtais pas de me dire « Si le public n’aime pas, ça va être horrible. » Or j’aime bien quand les gens m’aiment ! Mais c’était vraiment sympa. Tous les comédiens et les techniciens sont venus me soutenir et m’encourager avec des grandes pancartes. Ils m’ont fait vraiment plaisir. »
Effectivement, le succès d’estime de Lola a permis à Julie de faire la première partie de la tournée ‘Hélène au Zénith, et de chanter devant des milliers de personnes. C’est ce qu’on appelle le miracle d’AB Productions…
Que penser au final de ce hit ? Certes, les arrangements sont terriblement plats, dans la plus pure tradition d’AB Productions, mais le chant espiègle de Julie est irrésistible, et le texte inoubliable.
A la manière de Lio chantant le « Banana Split », Julie joue avec les métaphores culinaires. Ici point de parallèle entre une banane et un pénis, mais une référence osée au chocolat, métaphore de la sodomie.
Lola aime le chocolat
oh la oh la oh lala
mais elle doit mettre le holà
oh la oh la oh lala
et ses fesses rebondies
lui donnent l’air arrondie
d’une adepte de l’interdit
oh la Lola
Des lyrics amusantes quand on connaît l’âge moyen du public susceptible d’acheter et d’écouter la chanson. En outre, la relative subversion et la dérision qui se dégagent des prestations de Julie collent parfaitement au personnage d’Isabelle de la sitcom Premiers Baisers. Une Lolita pervertie, le genre de fille à faire fantasmer son producteur…
- Chant : 4/5
La petite voix de peste de Julie est juste parfaite pour cette chanson faussement innocente. Ses « ohlalala » resteront à jamais légendaires, même si le chant reste un chouia trop inspiré par celui de Dorothée.
Musique : 3/5
Si Julie résume par un « hélas » les arrangements de son tube, le beat reste imparable, encore aujourd’hui.
Paroles : 4/5
Peut-être les paroles les plus osées de l’histoire d’AB. Et on les doit à Julie herself.
Prestation & Esprit AB : 3/5
Sa prestation au Club Dorothée restera dans les annales, même si Julie est visiblement peu à l’aise et danse avec un balai dans le derrière.
Total : 14/20
Une bonne note pour ce titre délicieusement chocolaté. Un tube kitsch et dansant, qui sera certainement un jour réhabilité comme il se doit.
1- Pour les citations, voir la biographie de Julie Caignault.
Discussion3 commentaires
Une sympathique chansons, en effet. Uniquement gâchée par une dernière partie trop poussive et répétitive, comme la plupart des titres AB (l’effet habituel de changer la sonorité un ton au dessus pour signifier la partie finale, puis de faire tourner et durer ainsi le morceau une minute de trop… Vous me direz, des groupes comme Oasis se sont aussi spécialisé là dedans à une époque et ça faisait « branché », alors bon…).
Avis personnel, donc j’assume de faire complètement erreur (principe de base du commentaire), mais je n’arrive pas à croire un instant que Julie a vraiment écrit cette chanson. Je ne sais pas pourquoi, ça paraît invraisemblable. Non pas qu’elle n’aurait pas de talent pour écrire une chanson, bien au contraire, mais écrire cette chanson là c’est bizarre…
Également, dire que c’est une chansons sur le thème de la sodomie est pure interprétation déviante. Seule la phrase « et ses formes rebondies lui donnent l’air arrondi d’une adepte de l’interdit » y font éventuellement allusion.
Et encore, cette phrase est absurde et semble uniquement là pour la rime ou l’effet de style. Ça ne signifie rien de concret.
Faut-il avoir les formes rebondies et l’air arrondi pour être adepte de la sodomie ? Bien étrange vision des choses… Ça voudrait dire que seules les filles corpulentes seraient « adeptes » ? Et puis quoi encore ?!! On connait la discrimination envers les ronds et rondes chez AB mais quand même…
La phrase aurait été réaliste si elle avait exprimé l’idée que les formes de Lola attiraient sur elle les convoitises des hommes « adeptes de l’interdit » mais ce n’est pas formulé ainsi du tout. On nous fait plutôt clairement penser que parce que Lola a de grosses fesses elle est elle-même adepte… C’est donc soit absurde soit discriminant. Et surtout très malsain si on parle d’une très jeune fille mais la chanson reste floue sur cette question de l’âge de Lola.
Par contre, concernant le « chocolat », il est évident qu’il s’agit de nourriture et qu’il n’y a pas à y voir de sous entendus. La chanson est clean et innocente là dessus.
Toutes les paroles sont claires à ce sujet : Lola mange du chocolat qui la fait grossir. Ses copines se moquent d’elle et elle doit donc essayer de réduire sa consommation pour rester dans la norme.
C’est une chanson que les polémistes qualifieraient aujourd’hui de « grossophobe », du moins parle-t-elle simplement du fait que manger trop de chocolat peut faire grossir et qu’être grosse c’est pas bien parce que les autres filles se moquent et ça donne aussi l’air d’une perverse… Un message finalement très AB, en cohérence avec la philosophie de cette maison où la minceur est une vertu, comme cela a été très bien expliqué dans un article de votre site, d’ailleurs.
En tous cas, les théories concernant les allusions au caca sont donc caduques. Elles émanent d’esprits pervers qui voient leurs propres obsessions partout. Il n’y a rien de tout cela dans cette chanson. Lola mange du chocolat qui est bel est bien du VRAI chocolat puisqu’elle grossit. Depuis quand manger du caca ferait grossir ? Soyons sérieux !
Puisqu’elle mange du chocolat et qu’elle grossit, cela signifie qu’on ne parle même pas ici de sodomie. Elle aime manger du chocolat, c’est tout. Il n’y a aucune allusion au fait qu’elle aimerait autre chose. La seule phrase bizarre, une fois encore, est celle où il est dit « l’air arrondi d’une adepte… » mais ça n’a rien à voir, nous l’avons expliqué.
La chanson française a une grande tradition de chansons à sous-entendus, il est vrai, mais celle-ci est en fait très sage et ses interprétations sodomites ou coprophages ne tiennent pas après analyse honnête et impartiale des paroles.
La décence est donc sauve.
N’en déplaise aux esprits les plus pervers qui ne vivent que de sous entendus salaces et de jeux de mots douteux, notre beau et riche langage français peut encore être utilisé de façon simple, franche et propre et on peut encore appeler un chat un chat, ou une chatte une chatte, en décrivant juste ce que l’on veut décrire dans un certain contexte, sans vouloir à tout prix user de double sens.
Ici donc, « chocolat » signifie « chocolat » le plus simplement du monde, on parle de l’aliment et rien d’autre.
« Et ses fesses rebondies lui donnent l’air arrondi d’une adepte de l’interdit » : une adepte de l’interdit, cela veut dire que ses formes suggèrent qu’elle est une adepte de la transgression, et notamment de la transgression alimentaire (« ne mange pas trop de chocolat, sinon tu vas grossir »), mais pas uniquement alimentaire… Et là, ça peut suggérer tout et n’importe quoi, mais je pencherais plutôt pour une allusion aux relations sexuelles avec des hommes plus âgés, car il est dit plus bas que « les hommes lui adressent des regards pleins de promesses », tandis que Lola semble être encore une adolescente, puisque « ses hanches se dessinent »…
En somme, cela signifie : 1) que lorsqu’une fille a des formes trop généreuses, elle risque de faire fantasmer les pervers libidineux plus âgés qu’elle ; 2) qu’il faut vraiment être un pervers libidineux pour fantasmer sur une fille qui a des formes généreuses. Effectivement, avec de telles paroles, certains crieraient aujourd’hui à la grossophobie…
Quand je lis ces phrases::
« La phrase aurait été réaliste si elle avait exprimé l’idée que les formes de Lola attiraient sur elle les convoitises des hommes « adeptes de l’interdit »
« Et ses fesses rebondies lui donnent l’air arrondi d’une adepte de l’interdit » : une adepte de l’interdit »
Mais clairement ! Dans la vidéo du Club Dorothée, Julie a ses fesses sanglées dans son pantalon en cuir noir chocolat et le cuir qui moule si bien ses fesses rebondies peut générer aussi cette phrase
« les hommes lui adressent des regards pleins de promesses » alors qu’elle se déhanche à l’écran dans son pantalon en cuir moulant. Beaucoup d’hommes ou « pervers » appelez cela comme vous le voulez, auraient à cet instant envie de lui plaquer deux mains au cuir/cul 😉
C’est humain. Le pouvoir sensuel du cuir bien serré sur les fesses arrondies de notre Julie en ferait fantasmer plus d’un si elle se déhanchait devant eux (Des hommes évidemment ! pas les ados « mongoles » qui dansent autour d’elle) et beaucoup aimeraient toucher, ressentir la texture lisse sur ses fesses via une/des main aux fesses !
« Et ses fesses rebondies lui donnent l’air arrondi d’une adepte de l’interdit »
L’interdit ici avec lequel Julie « s’amuse » (car dans sa petite danse elle a l’air quand même bien aguichante) dans son pantalon en cuir, c’est clairement LA MAIN AUX FESSES sur ses formes arrondies revêtues sanglées par le cuir… Pour qui fantasme sur cette matière qui joue les seconde peau. Et ils sont nombreux, arrêtons de nous mentir ! 😉
En se déhanchant de la sorte dans son pantalon en cuir, elle peut provoquer cela, l’envie d’une main aux fesses. Et l’on sait, encore plus aujourd’hui, que cela est INTERDIT.
Rien à voir je crois avec ces plaisirs sodomites cités dans les commentaires. Qui sont des désirs encore plus graveleux qu’une main aux fesses, j’ose le dire, et qui font montre d’une obscénité, d’une perversité à un level inégalable.
Quant aux soupçons sur la coprophagie, quelle horreur ! Restez en à la limite à « un texte de merde » forcément indigeste.
La chanson est bien naze en effet mais elle a le mérite de squatter la tête.
Les yeux, eux, sont focus sur les fesses en cuir bien arrondies de notre belle Julie dans son pantalon en cuir. Vidéo mythique !